Les partisans montréalais sauront rapidement à quoi s'attendre. L'état-major présentera une importante conférence de presse immédiatement après la Rookie-Draft XXIII qui s'amorce dans un peu moins de 48 heures, pour faire un point complet sur les objectifs de l'organisation à court et moyen terme. Le président fondateur est de retour pour demeurer à Montréal, il l'a clairement annoncé lors de son arrivée cet été, mais il n'est pas question pour lui de laisser ses Griffins jouer les seconds violons dans la STFL.
Sans le reconnaitre ouvertement, il est clair que les Griffins s'attaquent à une première reconstruction en plus de 10 ans et 20 saisons d'histoire. Le départ du PDG il y a un an et demi a creusé un fossé entre les vétérans et la jeune relève qui n'a pas encore la maturité pour supporter une rivalité de haut niveau comme celle qui existe dans la section Atlantique Nord. En attaque, certains des choix effectués par son prédécesseur ne répondent pas à la philosophie de développement du fondateur des Griffins, alors que de l'autre côté du ballon, il n'y a eu que très peu ou pas du tout d'investissement sur certaines positions névralgiques comme les postes de cornerback ou encore linebacker, le fer de lance des Griffins pendant les belles années de l'ère Curt Roddick puis Ethan McMichael.
Pour revenir en avant-plan et atteindre la vitrine des six ou huit meilleures formations de la STFL, il faudra patienter un peu et les irréductibles partisans, habitués à des saisons de dix ou douze victoires, puis des matchs boni en séries éliminatoires, devront s'armer de patience. Avec quelques transactions pré-draft, un bon repêchage et quelques acquisitions sur le marché des FAs, la situation pourrait s'améliorer pour la saison prochaine, mais avec le projet de la présentation de la FD Cup XXV dans le désert du Névada d'ici trois saisons, on peut penser que c'est l'ultime objectif visé par le président, qui ne s'est jamais caché pour rêver d'une grande finale contre son ami et co-fondateur des Cobras.